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À la Une
Action contre la Faim (ACF) souhaite profiter de cette Assemblée mondiale de la Santé (AMS) pour souligner l’urgence des enjeux de malnutrition et appeler les États membres, les agences des Nations Unies, les institutions financières et les bailleurs de fonds à soutenir une approche multisectorielle pour éradiquer la faim et atteindre l’Objectif de Développement Durable n°2 « Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable » d’ici 2030.
Cette AMS78 devra être un tremplin au prochain G7 en France et à la Réunion de haut niveau sur la CSU à venir à New York grâce auxquels le financement de la nutrition et l’atteinte de la Couverture Sanitaire Universelle(CSU) seront cruciaux en termes d’engagements de la communauté internationale.
Dans le monde, 733 millions de personnes souffrent de la faim et 11 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la nutrition. Ce problème touche de manière disproportionnée les femmes et les enfants : plus d’un milliard d’adolescentes et de femmes souffrent de malnutrition, de carences en micronutriments et d’anémie, et 45 % des décès d’enfants de moins de cinq ans sont liés à la sous-nutrition. En ce qui concerne le traitement, seuls 20 % des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont accès à des soins contre la dénutrition.
Or les progrès en matière de nutrition sont trop lents et menacés par le changement climatique, les conflits prolongés et les inégalités socio-économiques et de genre. Les Cibles Mondiales de Nutrition sont sur le point d’être prolongées et renouvelées au cours de cette AMS 78 mais elles sont toujours loin d’être atteintes.
Par ailleurs l’aide internationale diminue pour la première fois en six ans et les conséquences de ces réductions de l’APD mondiale se répercutent sur la santé, la nutrition et la sécurité alimentaire dans le monde et, in fine, sur les droits humains.
Bien que l’institution soit confrontée à une grave crise de légitimité et de capacité financière en raison du retrait des États-Unis, l’OMS collabore avec les États membres pour faire de cette prochaine Assemblée mondiale de la santé un succès, symbole de la résilience du multilatéralisme et de la communauté mondiale de la santé.
Après le sommet « Nutrition pour la croissance » (N4G) en France en mars 2025, l’extension des Cibles Mondiales pour la Nutrition et de la décennie d’action des Nations unies pour la nutrition intervient à un moment charnière pour le monde. La faim est un fléau, mais c’est aussi un choix politique : les solutions, les traitements et les ressources existent, il appartient aux acteurs de se donner les moyens de l’éradiquer.
En 2012, lors de l’AMS, les États membres ont fixé six objectifs nutritionnels généraux :
• réduire de 40% le nombre d’enfants de moins de 5 ans présentant un retard de croissance;
• réduire de 50% l’anémie chez les femmes en âge de procréer;
• réduire de 30% l’insuffisance pondérale à la naissance;
• pas d’augmentation du pourcentage d’enfants en surcharge pondérale;
• porter les taux d’allaitement exclusif au sein au cours des 6 premiers mois de la vie à au moins 50%;
• réduire et maintenir au-dessous de 5% l’émaciation chez l’enfant.
Ces objectifs devaient être atteints d’ici 2025 grâce à une série d’actions incluses dans le plan. Les efforts doivent continuer : l’AMS 78 représente une opportunité cruciale pour la réalisation du droit à l’alimentation et du droit à la santé pour tous.
• ACF demande aux Etats membres et aux bailleurs de soutenir l’adoption et la mise en œuvre de la résolution « Prolongation du Plan d’application exhaustif concernant la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant » renouvelant les cibles.
• ACF demande aux Etats membres de soutenir financièrement l’atteinte de ces cibles en enregistrant leurs engagements sur la plateforme N4G avant le 30 juin.
La faim n’est pas seulement un manque de nourriture : sans systèmes de santé solides et accessibles, les cibles mondiales de nutrition resteront hors de portée. L’intégration des services de nutrition dans les soins de santé primaires, la formation des agents de santé et la gouvernance locale allouant des fonds suffisants aux services de nutrition, sont les piliers de cette transformation.
Rappel : En mettant davantage l’accent sur le financement de la nutrition, on pourrait sauver la vie de 6,2 millions d’enfants de moins de cinq ans d’ici à 2035.
La CSU est un droit humain, cependant, le dernier rapport d’avancement de la stratégie CSU 2023 dressait un tableau alarmant : en 2021, environ la moitié de la population mondiale, soit 4,5 milliards de personnes, n’était pas couverte par les services de santé essentiels.
• ACF demande aux États membres de soutenir la résolution «Renforcer le financement de la santé à l’échelle mondiale » et d’allouer au moins 15 % des dépenses publiques totales à la santé et 1 % supplémentaire du PIB aux soins de santé primaire, d’intégrer et d’améliorer l’accès aux services nutritionnels, y compris le traitement de la sous-nutrition afin de réellement améliorer la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescent.e.s.
→ ACF se joint à la déclaration de Save the Children et de l’IAPO sur le Financement, la participation sociale dans la CSU.
• ACF demande aux États membres, aux bailleurs, aux agences des Nations unies et aux organisations de la société civile de soutenir pleinement la mise en œuvre des lignes directrices de l’OMS sur la prévention et la gestion de l’émaciation et de la malnutrition aiguë chez les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans.
• ACF demande aux États membres d’inclure la nutrition dans le programme de formation initiale du personnel de santé clefs (comme les sages-femmes, infirmières et les agents de santé communautaire) à tous les niveaux afin de s’assurer qu’ils répondent aux besoins nutritionnels de tous, en particulier des femmes et des filles, tout au long de leur cycle de vie.
La nutrition dépend également des dynamiques sociales, économiques et culturelles : nous avons besoin de politiques qui placent les femmes, les filles et les communautés locales au cœur des solutions, de la production alimentaire à la gouvernance des systèmes de santé.
Les réponses de santé publique à la malnutrition doivent s’appuyer sur des aliments locaux nutritifs et culturellement appropriés, associés à des systèmes alimentaires résilients, équitables et durables. Cela est particulièrement important pour la prévention et la gestion de la malnutrition aiguë modérée, ainsi que pour les pratiques d’alimentation complémentaire, qui sont essentielles à la survie et au développement de l’enfant. Les lignes directrices de l’OMS de 2023 sur la malnutrition aigüe encouragent explicitement ces approches, tout en recommandant que les produits nutritionnels spécialisés soient réservés aux cas à haut risque.
Les solutions locales offrent une plus grande résilience : elles sont essentielles pour mettre en place des systèmes de santé résistants au climat, garantir le droit à l’alimentation et promouvoir l’égalité de genre et la justice sociale, qui sont tous des préoccupations centrales de l’agenda de la WHA78.
• ACF appelle les Etats membres à intégrer les solutions locales et l’alimentation complémentaire basée sur les aliments dans les plans nationaux de santé et de nutrition (les programmes de santé sexuelle et reproductive constituant un bon point de départ pour la fourniture de services nutritionnels aux femmes et aux jeunes filles).
• ACF demande aux Etats membres, aux bailleurs, aux agences des Nations Unies et aux OSC de promouvoir et de soutenir les solutions communautaires et locales et d’investir dans des programmes et des recherches qui soutiennent l’amélioration des moyens de subsistance et l’alimentation nutritionnelle à domicile, tout en articulant son rôle avec les produits spécialisés.
À Madagascar, une réforme des mécanismes de planification stratégique de la santé est en cours, l’objectif étant d’introduire un système de planification ascendante, axée sur les résultats, participative et pluriannuelle. Il s’agit de produire des plans de développement sanitaire pour chaque district et région du pays. Ils seront élaborés, mis en œuvre et suivis de manière participative tout au long du processus, en favorisant la prise de décision et l’action collectives. Les comités qui dirigeront ce processus réuniront des représentants des OSC locales, différentes communautés de la région, des usagers et différentes autorités et parties prenantes actives dans le secteur de la santé.
De cette manière, les acteurs locaux pourront faire entendre la voix de leurs communautés dans ces forums décisifs et contribuer à l’élaboration de plans de développement sanitaire locaux qui reflètent les besoins et les spécificités de leur population. La participation sociale est primordiale dans cette réforme de la planification stratégique à Madagascar, et contribuera à une gouvernance sanitaire plus démocratique et à une meilleure priorisation des financements orientée par l’avis de la communauté.
Cette réforme est actuellement développée par le Ministère de la Santé Publique de Madagascar, avec le soutien d’Action contre la Faim, Action Socio-Sanitaire Organisation Secours et l’UNICEF, qui fournissent une assistance technique au Ministère de la Santé Publique de Madagascar dans cette phase de développement.
→ ACF organise un side event « Des programmes de nutrition verticaux à des systèmes de santé intégrés : prévenir la malnutrition aiguë par la Couverture Sanitaire Universelle» avec World vision le 21 mai de 15h à 16h30
Les inégalités de genre sont à la fois une cause et une conséquence de la faim, car elles déterminent souvent qui mange en premier et en dernier, l’accès aux services de santé et de nutrition, les décisions concernant les ressources du ménage, l’accès à la terre et la consommation d’aliments.
Sur les quelques 820 millions de personnes souffrant de sous-alimentation chronique dans le monde, 60 % sont des femmes et des filles. Les mauvais résultats nutritionnels (dénutrition, carences en micronutriments, surpoids et obésité) chez les femmes et les filles entravent leurs opportunités économiques et compromettent leur santé et leurs droits.
Rappel : Selon le cadre d’investissement de la Banque mondiale pour la nutrition en 2024, « les investissements centrés sur les femmes et fondés sur des adaptations menées localement devraient renforcer les capacités de résilience et d’atténuation, améliorer l’efficacité grâce à de meilleurs retours sur investissement, et assurer une répartition équitable des effets positifs. »
L’intégration de la dimension de genre dans les recommandations de l’AMS 78 sur la nutrition est cruciale pour obtenir des résultats transformateurs et durables en matière de nutrition.
• ACF demande aux États membres, aux bailleurs, aux agences de l’ONU et aux OSC de promouvoir et de mettre en œuvre des services de santé sexuelle et reproductive et d’étendre l’accès aux actions nutritionnelles essentielles à toutes les femmes et les filles, et non pas uniquement aux mères, tout au long de leur vie.
• ACF demande aux États membres et aux bailleurs de promouvoir et mettre en oeuvre le Plan d’action du Gender Nutrition Gap et de repositionner la nutrition comme une question féministe.
→ ACF se joint à la déclaration de Women in Global Health sur la santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la CSU.
Avant la crise financière, les gouvernements et les bailleurs consacraient encore trop peu de fonds à la lutte contre la malnutrition : la Banque mondiale estime qu’il faudrait 13 milliards de dollars supplémentaires par an jusqu’en 2030.
Rappel : Chaque année, le coût de l’inaction en matière de retard de croissance, d’insuffisance pondérale à la naissance et d’anémie est estimé à 761 milliards de dollars (soit 1 % du revenu national brut mondial) en raison des pertes cognitives et de la mortalité.
Malgré les besoins croissants et la preuve évidente de l’impact : chaque dollar investi dans la réduction de la sous-nutrition rapporte environ 23 dollars, la sécurité alimentaire et la nutrition restent chroniquement sous-financées.
ACF est confrontée à une perte de financement de près de 120 millions d’euros et a été contrainte de suspendre une cinquantaine de programmes dans les pays suivants : Haïti, Éthiopie, République démocratique du Congo (RDC), Madagascar et Afghanistan. Au total, la vie de 1,5 million de personnes est menacée par l’interruption des programmes de nutrition d’ACF, dont beaucoup ne bénéficieront plus de soins de santé essentiels, y compris les soins sexuels et reproductifs pour les femmes.
• ACF demande aux bailleurs d’inverser cette tendance et de réaffirmer l’objectif collectif 0,7% du revenu national brut à l’APD d’ici 2030.
• ACF demande aux bailleurs d’assurer plus d’espace fiscal pour l’intégration de la nutrition dans les soins de santé primaires et la réalisation de la CSU par le renforcement des systèmes de santé.
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