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March 2025_ACF_Gaza_Watertrucking Activity (23) © Action contre la Faim

Communiqués de presse

Gaza

Action contre la Faim intensifie ses efforts pour sauver des vies à Gaza alors que l’aide humanitaire n’est toujours pas acheminée

« Actuellement, seuls six jours ont été autorisés pour l’entrée des camions d’aide humanitaire, sans permettre aux ONG de charger des fournitures essentielles« , déclare Natalia Anguera, directrice des opérations d’Action contre la Faim au Moyen-Orient. « La farine est arrivée et certaines boulangeries du sud ont repris leurs activités, ce qui constitue une avancée vitale dans la lutte contre la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes. Mais les réserves de produits nutritionnels spécifiques pour les enfants de moins de cinq ans sont sur le point de s’épuiser dans cette même zone. » Même si les boulangeries disposent désormais de farine, le manque de carburant, d’énergie et d’eau potable empêche ces installations d’être pleinement opérationnelles.

Nos équipes sur le terrain signalent qu’il reste moins de sept jours d’approvisionnement en aliments thérapeutiques (RUTF à base de pâte d’arachide), essentiels pour prévenir la malnutrition aiguë chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans, dans le sud de la bande de Gaza et 10 jours dans le nord. Le gaz continue de manquer et les coupures d’électricité se poursuivent. Les familles peuvent à peine cuisiner, sauf en brûlant les restes dans les rues, et un bidon de gaz d’un kilo coûte 200 dollars, un prix inabordable pour n’importe quelle famille.

L’entrée du chlore pour la purification de l’eau reste non autorisée. L’acheminement de l’eau par camion dépend fortement de la disponibilité de l’essence, qui est également en pénurie.

 

Comment nous travaillons pour sauver la vie des enfants à Gaza

 

Les conclusions de la dernière analyse des Nations unies, à laquelle Action contre la Faim a participé, sont brutales : 71 000 cas de malnutrition aiguë sont attendus chez les enfants de moins de cinq ans, dont 14 100 pourraient mourir s’ils ne reçoivent pas d’aide d’urgence. Face à cette urgence humanitaire sans précédent, nos équipes sur le terrain consacrent toutes les ressources disponibles à la protection des enfants et de leurs mères.

La situation est dramatique et extrêmement urgente, comme en témoigne l’une de nos conseillères en allaitement à Gaza : « Chaque visite confirme mes pires craintes : il n’y a pas de fin à cette crise. La situation devient de plus en plus catastrophique et la pénurie aiguë d’aide et d’assistance devient de plus en plus alarmante ».

Action contre la Faim développe des programmes essentiels qui visent à prévenir et traiter la malnutrition. Nous distribuons par exemple des suppléments nutritionnels aux enfants âgés de 6 à 59 mois, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes, pour renforcer leur santé et éviter la malnutrition.

Nous fournissons des soins spécifiques aux personnes souffrant déjà de malnutrition, en adaptant les traitements aux besoins individuels. Pour les bébés âgés de 6 à 23 mois, nous fournissons des aliments complémentaires sûrs et appropriés, essentiels à leur développement dans un environnement où il existe peu d’alternatives viables. La détection précoce est essentielle : nous évaluons les enfants et les femmes en mesurant la circonférence de leur bras ; une technique simple mais cruciale pour une action précoce.

Nous mettons également en œuvre un programme spécifique pour les femmes enceintes ou allaitantes qui souffrent déjà de malnutrition, en leur offrant un renforcement nutritionnel adapté à leurs besoins. Par ailleurs, nous prenons en charge et traitons les enfants souffrant de malnutrition aiguë, qu’elle soit sévère ou modérée.

 

Nos équipes sur le terrain : entre engagement et menace constante

 

Malgré les énormes difficultés rencontrées sur le terrain, Action contre la Faim poursuit ses opérations à Gaza et nos équipes restent pleinement engagées pour continuer à apporter de l’aide à la population.

Notre personnel reste actif là où l’accès et la sécurité sont autorisés. Cependant, notre capacité de réponse peut être sévèrement limitée non seulement par le manque d’autorisations pour l’entrée de l’aide humanitaire, mais aussi par les conditions de plus en plus dégradées dans la bande de Gaza, qui affectent à la fois la sécurité des équipes et la distribution efficace de l’aide.

Malgré l’insécurité croissante, nous continuons à évaluer toutes les options permettant de déployer l’aide humanitaire vitale là où l’accès et la sécurité le permettent. Cependant, dans certains cas où il est impossible de mettre en œuvre l’aide, nous nous dirigeons vers d’autres lieux plus sûrs. Il est donc urgent que les organisations travaillant sur le terrain disposent de canaux humanitaires sûrs et stables pour garantir l’acheminement continu de l’aide à la population civile.

Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires. 70% du territoire est considéré comme une zone d’évacuation ou d’exclusion et plus de 423 000 personnes ont été déplacées depuis le 18 mars. Les ordres d’évacuation sont constants et la vie quotidienne est devenue insupportable.

 

Les obstacles à l’accès humanitaire persistent

 

Action contre la Faim dispose actuellement de plus d’une centaine de palettes d’aide alimentaire stockées à Amman, en Jordanie. Selon les indications actuelles, toute l’aide humanitaire ne peut provenir que du port d’Ashdod (Israël), où les Nations unies et les ONG internationales n’ont stocké que 21 % des palettes disponibles. L’entrée actuelle de l’aide est limitée à quelques agences. Toutes les cargaisons entrant dans Gaza doivent être approuvées au préalable par le mécanisme UN2720, qui s’applique aux corridors égyptien et jordanien. Cela signifie que plus de 260 000 palettes d’aide sont bloquées, prêtes à partir par les corridors de Jordanie et d’Égypte-Rafah, mais sans autorisation.

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