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ACF_NutritionEmergencyResponse-Gaza_April 2025 (2) © Action contre la Faim

Communiqués de presse

Territoire Palestinien Occupé

Un enfant sur deux souffre de malnutrition en raison du blocus total de l’aide humanitaire

Un enfant sur deux souffre de malnutrition en raison du blocus total de l’aide humanitaire.  

Cela signifie que la majorité des ménages de la bande de Gaza présentent d’importants déficits de consommation alimentaire et, dans les cas de malnutrition sévère, qu’ils sont confrontés à un risque de décès. On s’attend à ce que 18 400 femmes enceintes et allaitantes supplémentaires aient besoin d’un traitement d’ici à avril 2026 afin d’éviter des problèmes de santé irréversibles et potentiellement mortels pour les mères et leurs bébés. Ces conclusions graves représentent une détérioration majeure par rapport aux analyses IPC précédentes, où 93 % de la bande de Gaza était classée en situation de crise (phase 3 ou supérieure de l’IPC). Cette détérioration survient après plus de deux mois d’un siège total sur Gaza, au cours duquel aucune aide humanitaire – y compris la nourriture, l’eau, l’aide médicale et d’autres fournitures essentielles à la survie de la population civile – n’a été acheminée.  

En raison d’une grave pénurie de nourriture et du manque de diversité des aliments, 250 000 personnes vivent aujourd’hui dans des conditions de famine. Ce chiffre devrait doubler si la situation à Gaza ne s’améliore pas. Si les conditions restent les mêmes ou empirent, la famine est imminente selon le rapport de l’IPC.  

« Aujourd’hui, je travaille comme conseillère en allaitement auprès d’Action contre la Faim et, à chaque consultation, mes pires craintes se confirment : il n’y a pas de fin à cette crise. La situation devient de plus en plus catastrophique et la pénurie d’aide et d’assistance est de plus en plus alarmante», a déclaré un membre du personnel d’Action contre la Faim à Gaza. « Les femmes qui allaitent et les femmes enceintes sont doublement menacées : leur corps est épuisé par la grossesse et l’accouchement et elles sont confrontées à la faim, à une privation de nourriture prolongée et à un manque critique de produits essentiels en matière de santé et de nutrition. » 

En avril 2025, Action contre la Faim a mené une évaluation auprès de personnes s’occupant de plus de 1 000 enfants de moins de 5 ans dans trois gouvernorats de Gaza. Cette évaluation a révélé que ces personnes se sont privées de nourriture ou ont sauté des repas et que tous les enfants ont été confrontés à l’insécurité alimentaire. Il est alarmant de constater qu’un enfant sur deux souffre d’une insécurité alimentaire modérée ou grave. Dans le centre de Gaza, une personne interrogée sur trois a déclaré que ses enfants avaient récemment passé une journée entière sans manger. Depuis le début du mois d’avril, nos équipes à Gaza ont signalé que plus d’enfants avaient été admis dans nos programmes de traitement pour malnutrition aiguë que durant les trois premiers mois de 2025. Il s’agit des pires niveaux de malnutrition que nos équipes aient jamais vus.  

« La seule chose qui empêche les Palestiniens de souffrir de la famine est l’aide humanitaire », explique Natalia Anguera, Directrice des opérations pour le Moyen Orient. « Nos équipes à Gaza ont distribué les derniers colis de denrées alimentaires sèches et il ne reste plus que des produits pour une cuisine communautaire. De nombreuses autres organisations ont épuisé leurs stocks il y a plusieurs semaines ». 

La nourriture est presque épuisée. Depuis le début du siège, plus de 177 cuisines communautaires et boulangeries ont été fermées de force, tandis que le coût de la farine de blé – un produit de base pour les ménages – a augmenté de plus de 3 000 % depuis février 2025 : 25 kilogrammes de farine coûtent désormais entre 235 et 520 dollars américains (USD). Bloquer l’entrée de la nourriture provoquera la famine et le seul moyen d’éviter les décès dus à la famine est de permettre l’entrée de nourriture dans la bande de Gaza. C’est la raison pour laquelle Action contre la Faim demande à toutes les parties au conflit de rouvrir immédiatement et sans condition tous les points de passage, de garantir un cessez-le-feu immédiat et permanent et d’assurer la protection des civils et des infrastructures civiles. 

 

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